C’est l’histoire d’une jeune fille belge, une liégeoise, qui s’est retrouvée, un peu contre sa volonté, en République Démocratique du Congo, en 1970 et 1973, pour s’éloigner des abus de son père, qui souffrait de maniaco-dépression. Sa mère avait ainsi décidé d’émigrer dans l’ancienne colonie, devenue depuis quelques années un pays indépendant. Et puisqu’il fallait continuer à étudier, toute la communauté belge présente autour d’elle lui avait conseillé d’inscrire les enfants à l’Ecole belge, la seule jugée  »valable » par les expatriés. C’est ce qu’elle fît sans vraiment en avoir le choix. Et c’est à ce moment que Lise, l’héroïne, fera une terrible découverte: le racisme élevé en système au sein de cet école. Indignée, la jeune fille va décider d’aller en guerre contre tout ce qu’elle qualifiait d’injustice de la part de ses compatriotes envers les zaïrois. Plusieurs disputes entre elle et des belges lui couteront malheureusement son admission à l’école. C’est ainsi qu’elle choisira de n’avoir comme amis que des zaïrois. Elle en profitera pour apprendre quelques mots du swahili et du tshiluba, des langues connues de ses séjours à Luluabourg (Kananga) et à Elisabethville (Lubumbashi).

Le roman présenté le samedi 20 septembre 2025 dans la salle du conseil de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines a donc valeur d’un double plaidoyer: la lutte contre le racisme et l’exhortation des femmes au travail et au dévouement. Car, la maman de Lise devait se battre toute seule pour nourrir et scolariser trois filles. La présentation de ce roman autobiographique a coïncidé avec la rentrée littéraire, organisée par le Cercle des Hommes de Lettres (CERHOL) dont le Coordonnateur, Séraphin MIKOBI, s’est montré enthousiasmé. Sa joie était d’autant plus grande que la cérémonie a bénéficié de l’accompagnement du Comité de Gestion de l’Université de Kinshasa, représenté par le Professeur Jean-Paul MBUYA KUTUMISA, Assistant Principal du Recteur de l’UNIKIN et Enseignant à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines. Ce dernier a rappelé la politique générale du Comité de Gestion qui voudrait faire de l’Université de Kinshasa un établissement innovant et entrepreneur.  »On ne peut pas innover quand on n’est pas inspiré. Cette activité a donc tout son sens du fait qu’elle fait la promotion du roman, une source intarissable d’inspiration », a-t-il laissé entendre. Au cours de la cérémonie, une dizaine d’autres romans et essais ont été présentés par des auteurs essentiellement recrutés parmi les chercheurs et étudiants de l’Université de Kinshasa.