La Chef des Travaux Catherine ODIMBA KOMBE des Sciences Politiques et Administratives, de la Faculté des Sciences Sociales, administratives et Politiques FSSAP a soutenu publiquement sa thèse de doctorat ce jeudi 15 Août 2024 dans la salle de la Bibliothèque numérique de la Faculté de Médecine.

« Genre, décentralisation et participation des femmes dans les espaces politiques locaux » est l’intitulé de la thèse dont elle a eu à présenter au publique » est l’intitulé de la thèse dont elle  a résume  en ceci:

« La Décentralisation, genre et participation des femmes dans les espaces politiques locaux, consiste à savoir si le processus de décentralisation mis en place en RDC, a réellement permis d’accroitre la participation des femmes à la gouvernance locale et s’il est susceptible de modifier les relations de genre et la dynamique politique de genre au niveau des espaces politiques locaux.

Ce questionnement s’articule autour de deux dimensions : leur participation électorale au niveau provincial ainsi que leur représentativité dans les institutions politiques et administratives locales, notamment dans les provinces de l’Ituri, Kongo Central, Lwalaba et Tanganyika.

Il en découle que les femmes sont quasi-absentes dans les différentes sphères du pouvoir au niveau des institutions politiques provinciales et dans la haute administration qui structure les services provinciaux et locaux. Dès lors, leur influence sur les processus de prise de décision ne peut être que limitée.

En effet, en dépit de l’existence d’un cadre normatif favorable à la participation de femmes dans les espaces politiques (Politique nationale genre avec ses stratégies sectorielles, la stratégie genre de la CENI, la masculinité positive, les engagements de la RDC au niveau régional et international…), mais aussi d’une architecture institutionnelle de genre (un groupe de consultation auprès de président de la république, les Ministères/division genre, une commission genre à l’Assemblée nationale, le groupe thématique genre et sous-groupes de travail, …), les résultats en ce qui concerne la participation de femmes ne connait pas d’avancées significatives.

La collecte des informations dans les 4 provinces met en évidence le fait que cette situation est due à des déterminants Les déterminants politiques, économiques, institutionnels et socio-culturels et se traduisent par :

  • Une faible institutionnalisation de genre
  • Le faible positionnement et intérêt de femmes pour le pouvoir
  • Une perception et soutient de la participation des femmes influencée par les normes sociales défavorables
  • La faible socialisation politique des femmes
  • Un leadership féminin qui ne s’affirme pas comme il faut dans le champ politique
  • Le non-alignement de femmes de la société civile dans la sphère politique
  • Le fait que les partis politiques soient les canaux de positionnement et repositionnement de femmes en politique

Ainsi donc, la théorie de changement proposée est la suivante :

  1. Développer et mettre en œuvre un cadre normatif solide qui facilite la participation des femmes
  2. Développer une masse critique de femmes qualifiées et capables de se positionner dans les postes électifs et nominatifs, y compris dans des programmes de développement par leur capacité à diriger, et à influencer individuellement ou collectivement les décisions, ou processus qui affectent leur vie
  3. Promouvoir l’institutionnalisation du genre, dans les institutions nationales, provinciales et locales, les partis politiques et tout autre espace de pouvoir pour attirer, promouvoir, conserver les femmes leaders, et souligner la contribution positive qu’elles apportent aux processus de prise des décisions
  4. Transformer les normes de genre afin que les femmes soient acceptées comme dirigeantes légitimes et effectives de leurs communautés, et dans différents espaces de vie sociale.

après débat et délibération, elle a été proclamée docteure en Sciences Politiques et Administratives de la FSSAP, de l’Université de Kinshasa avec la mention grande distinction.

les insignes la sacrant comme docteur de l’Université lui ont été remis par la présidente du séance, je cite la Secrétaire Générale à la Recherche de l’Université de Kinshasa,  Professeure MarieClaire YANDJU, en présence du Doyen  de la FSSAP, le Professeur Ordinaire Anselme MEYA NGEMBA