Les sciences sociales, telles qu’érigées en faculté aujourd’hui à l’Université de Kinshasa fonctionnaient déjà dans cet établissement lorsque celui-ci s’appelait encore « Université Lovanium ». La faculté des Sciences Sociales de l’époque portait la dénomination officielle des Sciences Politiques, Sociales et Economiques jusqu’en 1969.

A la suite des événements du 04 juin 1969 qui avaient abouti aux massacres des étudiants et à la fermeture momentanée de cette université, la faculté perdra l’épithète de « politiques », et sera dénommée Faculté des Sciences Sociales et Economiques jusqu’en 1971.

Avec la réforme de l’enseignement supérieur dont les origines remontent pratiquement en 1967-grève des étudiants de janvier 1967- qui avait abouti à la suppression des trois Universités du Congo, de l’école nationale de Droit et d’Administration (ENDA) et à la création de l’Université Nationale du Zaïre (UNAZA) en 1971 avec ses trois Campus et Instituts supérieurs, la Faculté des Sciences Sociales et Economiques de Lovanium sera démembrée en deux facultés distinctes à l’instar de ce que connaitront les Universités de Lubumbashi (officielle) et de Kisangani (protestante).

Les Sciences Politiques, Sociologiques et Anthropologiques seront transférées à Lubumbashi (Campus) ainsi que les Diplômes complémentaires des Hautes Etudes Internationales, d’Anthropologie et de Journalisme où elles formeront la nouvelle faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques selon la dénomination officielle.

Le Diplôme complémentaire des Hautes Etudes Internationales donnera naissance au Département des Relations Internationales, le Diplôme de journalisme sera érigé en Institut Supérieur des Techniques de l’Information (ISTI) et transféré à Kinshasa, tandis que le diplôme complémentaire en Anthropologie Africaine sera supprimé à Lubumbashi pour laisser la place au département d’Anthropologie qui fusionnera plus tard avec celui de Sociologie.

Plus d’une vingtaine d’années s’étaient écoulées entre le démembrement des Universités et facultés et la reconstruction de ces dernières à Kinshasa. Ailleurs, comme à Lubumbashi, il faut compter une quinzaine d’années. Les cadres académiques et scientifiques des différentes disciplines affectées à l’intérieur du pays multipliaient des démarches auprès des instances politiques pour obtenir l’autorisation de faire fonctionner telle ou telle faculté. Ainsi furent ouvertes les facultés de lettres et de psychologie ; les départements de biologie, des sciences de la terre et de géographie en 1990.

Pour ce qui est des sciences sociales, les querelles entre le comité de gestion de l’Université de Kinshasa et le Ministre de tutelle en 1990 aboutissent à la suppression de la faculté créée par le premier organe sur l’autorisation et recommandation du Conseil d’Administration des universités. Ce n’est qu’en 1991 que sera signé par le Ministre Payanzo, l’Arrêté Ministériel N° ESU/CABMIN/0991/91 portant autorisation de fonctionnement et création de la Faculté des Sciences Sociales à l’Université de Kinshasa.

La faculté a connu successivement les doyens suivants :

  • Professeur Bwendelele (Décédé)
  • Professeur Kuyunsa (Décédé)
  • Professeur Gudijiga
  • Professeur Shomba
  • Professeur Labana
  • Professeur Epee
  • Professeur Lubanza
  • Professeur Muluma
  • Professeur Kazumba
  • Professeur Meya (en fonction)