La Faculté de Médecine vétérinaire de l’Université de Kinshasa a organisé en date du 16 février 2023, dans l’auditoire Prof KINDELE, une matinée scientifique « One Health : Toxoplasmose ».
Cette activité scientifique qui a connu la participation des étudiants et enseignants de la Faculté de Médecine vétérinaire ainsi que du Club One Health des étudiants de l’UNIKIN, a eu pour sous-thématiques : (1) Etat des lieux de la toxoplasmose animale dans quelques pays d’Afrique et (2) Infection à toxoplasma chez l’homme : formes cliniques et facteurs de risque, respectivement présentées par Dr MADIMBA KAPANGA (service de parasitologie/Fac. Médecine vétérinaire) et Dr Nadine NSIANGANI (service d’ophtalmologie/Fac. Médecine).
Développant la 1ere sous-thématique, Dr MADIMBA a d’abord rappelé quelques généralités sur l’historique, la classification, la biologie ainsi que les modes d’infestation parasitaire de Toxoplasma gondii, agent étiologique de la toxoplasmose. De son intervention, il convient de retenir aussi que la toxoplasmose animale est bien présente dans plusieurs pays du continent, avec des fortes prévalences dans la zone tropicale humide et bénéficie d’une vaste répartition zoologique avec plusieurs espèces de mammifères domestiques et/ou sauvages et oiseaux hotes-réceptifs. Maladie abortive aux conséquences économiques graves, la toxoplasmose animale reste principalement associée aux facteurs de risque d’infestation suivants : le mode d’élevage, l’espèce animale, l’âge et le sexe, les habitudes alimentaires ainsi que les conditions environnementales. Cependant, en République Démocratique du Congo, très peu d’informations sont disponibles par manque d’études. Des nouvelles études sont donc nécessaires afin d’approfondir les connaissances sur cette maladie au potentiel zoonotique évident, a-t-il ajouté.

Intervenant pour le compte de la 2e sous-thématique, Dr Nadine NSIANGANI a indiqué que près d’un tiers de la population humaine mondiale est touchée par la toxoplasmose dont les principaux modes de contamination sont l’ingestion d’aliments souillés par les oocystes de T.gondii, la consommation de la viande contenant des kystes parasitaires ainsi que la contamination congénitale (transplacentaire) du foetus.
Quant aux manifestations cliniques, il a été clairement dit que la toxoplasmose demeurait une maladie asymptomatique dans la plupart de cas. Quelques signes sont cependant observés dans la forme clinique chez les immuno-deficients, la forme congénitale chez le foetus et nouveau-né, ainsi que dans la forme oculaire, cette dernière étant la manifestation la plus fréquente pouvant évoluer jusqu’à une cécité totale.
Les facteurs de risque restent principalement dominés par la consommation des légumes non lavés, la présence d’un chat à la maison, la consommation de viande crue ou insuffisamment cuite, les facteurs socio-économiques et environnementaux.
Après la série de questions-réponses et complément d’informations et avant de clore complètement cette activité, tous les participants ont été encouragés, chacun en ce qui le concerne, à sensibiliser leur entourage et à adopter un comportement qui tend à minimiser le risque d’infestation de ce parasite zoonotique dans nos milieux et ce, dans une approche One health.