Abstract
Nous décrivons les résultats d’une étude observationnelle prospective de l’histoire naturelle clinique des infections humaines par le virus de Monkeypox (MPXV) à l’Hôpital Général de Référence de Kolé (hôpital de Kolé), situé dans la forêt tropicale du bassin du
fleuve Congo en République Démocratique du Congo (RDC), de mars 2007 à août 2011. La recherche a été menée conjointement par l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) et l’US Army Medical Research Institute of Infectious Diseases (USAMRIID). L’hô-
pital de Kole était l’un des deux précédents sites de l’étude de l’OMS sur le monkeypox (MPX) (1981-1986). Le personnel de l’hôpital est composé d’un ordre espagnol de religieuses catholiques de la Congrégation Des Seours Missionnaires Du Christ Jésus. Deux
médecins espagnols, également membres de l’ordre, ont participé à l’étude de l’OMS sur la variole humaine. Sur 244 patients admis avec un diagnostic clinique d’infection par le MPXV, 216 étaient positifs à la fois au Pan-Orthopox et à la PCR spécifique au MPXV. Les
observations cardinales de ces 216 patients sont résumées dans ce rapport. Il y a eu trois décès (3/216) parmi ces patients hospitalisés ; la mort fœtale est survenue chez 4 des 5 (80 %) patientes qui étaient enceintes au moment de leur admission. Les plaintes les
plus fréquentes étaient les suivantes : éruption cutanée (96,8 %), malaise (85,2 %), mal de gorge (78,2 %) et lymphadénopathie/adénopathie (57,4 %). Les résultats de l’examen physique les plus fréquents étaient une éruption cutanée MPX (99,5 %) et une lymphadénopathie (98,6 %). Le groupe d’âge de moins de 5 ans présentait le plus grand nombre de lésions. Les cas familiaux primaires avaient tendance à présenter un nombre de lésions plus élevé que les cas familiaux secondaires ou ultérieurs. Sur les 216 patients, 200 ont été testés pour les anticorps (Abs) IgM et IgG contre les orthopoxvirus. Les 200 patients avaient tous des anticorps IgG anti-orthopoxvirus, tandis que 189/200 étaient positifs pour les IgM. Les patients présentant une hypoalbuminémie avaient un risque élevé de maladie grave. Les patients dont la maladie était mortelle présentaient des valeurs moyennes géométriques maximales significativement plus élevées que les survivants pour les variables suivantes, respectivement : ADN viral dans le sang (ADNémie, p=0,0072) ; nombre maximal de lésions (p=0,0025) ; AST et ALT moyennes le jour de l’admission (p=0,0002 et p = 0,0224, respectivement, valeurs p ajustées).
Résumé de l’auteur : Il s’agit d’une étude prospective d’observation de la variole humaine, une maladie infectieuse émergente dans certaines parties du continent africain. Elle présente certaines caractéristiques différentielles par rapport aux autres maladies vénériennes. Cet article décrit les symptômes et les signes de la variole du singe, les résultats de laboratoire et formule des recommandations pour le traitement médical des patients atteints de la variole du singe.
fleuve Congo en République Démocratique du Congo (RDC), de mars 2007 à août 2011. La recherche a été menée conjointement par l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) et l’US Army Medical Research Institute of Infectious Diseases (USAMRIID). L’hô-
pital de Kole était l’un des deux précédents sites de l’étude de l’OMS sur le monkeypox (MPX) (1981-1986). Le personnel de l’hôpital est composé d’un ordre espagnol de religieuses catholiques de la Congrégation Des Seours Missionnaires Du Christ Jésus. Deux
médecins espagnols, également membres de l’ordre, ont participé à l’étude de l’OMS sur la variole humaine. Sur 244 patients admis avec un diagnostic clinique d’infection par le MPXV, 216 étaient positifs à la fois au Pan-Orthopox et à la PCR spécifique au MPXV. Les
observations cardinales de ces 216 patients sont résumées dans ce rapport. Il y a eu trois décès (3/216) parmi ces patients hospitalisés ; la mort fœtale est survenue chez 4 des 5 (80 %) patientes qui étaient enceintes au moment de leur admission. Les plaintes les
plus fréquentes étaient les suivantes : éruption cutanée (96,8 %), malaise (85,2 %), mal de gorge (78,2 %) et lymphadénopathie/adénopathie (57,4 %). Les résultats de l’examen physique les plus fréquents étaient une éruption cutanée MPX (99,5 %) et une lymphadénopathie (98,6 %). Le groupe d’âge de moins de 5 ans présentait le plus grand nombre de lésions. Les cas familiaux primaires avaient tendance à présenter un nombre de lésions plus élevé que les cas familiaux secondaires ou ultérieurs. Sur les 216 patients, 200 ont été testés pour les anticorps (Abs) IgM et IgG contre les orthopoxvirus. Les 200 patients avaient tous des anticorps IgG anti-orthopoxvirus, tandis que 189/200 étaient positifs pour les IgM. Les patients présentant une hypoalbuminémie avaient un risque élevé de maladie grave. Les patients dont la maladie était mortelle présentaient des valeurs moyennes géométriques maximales significativement plus élevées que les survivants pour les variables suivantes, respectivement : ADN viral dans le sang (ADNémie, p=0,0072) ; nombre maximal de lésions (p=0,0025) ; AST et ALT moyennes le jour de l’admission (p=0,0002 et p = 0,0224, respectivement, valeurs p ajustées).
Résumé de l’auteur : Il s’agit d’une étude prospective d’observation de la variole humaine, une maladie infectieuse émergente dans certaines parties du continent africain. Elle présente certaines caractéristiques différentielles par rapport aux autres maladies vénériennes. Cet article décrit les symptômes et les signes de la variole du singe, les résultats de laboratoire et formule des recommandations pour le traitement médical des patients atteints de la variole du singe.