Athanase KUSONIKA NDAMBA
Chef de travaux
Diplômé d’Etudes Approfondies (D.E.A) en Sciences de l’Environnement
Thèse présentée et défendue publiquement en vue de l’obtention de titre de Docteur en Sciences Groupe: Environnement
Orientation : Toxicologie alimentaire et écotoxicologie aquatique
Promoteur
François Xavier MBUYI BADIBANGA MUSONGELA, Ph.D, Professeur Ordinaire
CO-Promoteurs
Dieudonné Athanase MUSIBONO EYUL’ ANKI, Ph.D
Professeur Ordinaire
Thierry TANGOU TABOU, Ph.D, Professeur
Composition du jury : : Président
Professeur MALUMBA MUKA YA (PO/UNIKIN) : Secrétaire
Professeur NDELO-di-PHANZU (PO/UNIKlN) : Promoteur et Membre effectif
Professeur MBUYI B.MUSONGELA (PO/UNIKIN) : Membre effectif
Professeur MUSIBONO EYUL’ ANKI (PO/UNIKIN) : Membre effectif
Professeur NGELINKOTO MPIA (P/UPN) : Membre suppléant
Professeur BIEY MAKAL Y (PO/UNIKIN) : Membre suppléant
Professeur KAYEMBE SUNGULA (PO/UNIKIN)
RESUME
Ce travail présente les résultats pour lesquels l’objectif global était de contribuer à l’étude de l’écosystème anthropisé de la rivière Matete à Kinshasa en vue de lutter contre l’insécurité alimentaire et la disparition de certaines espèces de cet écosystème aquatique. La période de crue constitue un facteur d’apport important des éléments métalliques. Cependant, elle offre un habitat toxique aux espèces qui y vivent et pourraient
influences de manière directe leur développement, notamment, le phosphore de 0,011±0,001 et 0,325±0,07 mg/L pendant la saison sèche et de 2,7±0,2 et 8,6±1,1 mg/L . pendant la saison de pluie; le potassium de <10,0 ±O,1 mg/L pendant la saison sèche et 17,7±0,6 et 207,2±0,4 mglL pendant la saison de pluie; le manganèse de 0,5±0,4 mg/l et 9,1±0,1 mg/L pendant la saison sèche et <1,0±0,2 et 3999,0±905,6 mglL pendant la
saison de pluie; le fer de <1,0±0,8 mglL et 119500,0±3054,5 mg/L pendant la saison sèche et 21,5±0,7 et 1408,0±29,5 mg/L pendant la saison de pluie; cadmium de <0,00020±0,00002 mg/L et 2,4±0,3 mg/L pendant la saison sèche èt <2,0 ±O,l mg/L et 50,5 ±12,8 mg/L pendant la saison de pluie. A ce sujet, la flore de la rivière Matete accumule les éléments métalliques de manière importante et selon la diversité des milieux et la taille de l’espèce. En plus, la biodisponibilité de ces élements traces metaliques et les caractéristiques physicochimiques du milieu aquatique seraient les facteurs clés du transfert de ces métaux du milieu abiotique vers le milieu biotique (cadmium: 2,8±0,3 et 25,6±0,4 mg/kg, plomb: de 0,5±0,4 et 86,7±5,5 mg/kg). L’une des causes sérieuses de leur persistance est leur bioarnplification dans la chaîne trophique. C’est pourquoi, la réponse des Pistia stratiotes et Lemna minor de neuf sites de prélèvements de la rivière Matete face à des grandes et/ou faibles concentrations des éléments métalliques se traduit soit par une inhibition des processus photo synthétiques (antagonisme) et l’extinction de certaines espèces. Cependant, cet écosystème offre une niche écologique faible en oxygène dissous et une alimentation pauvre en éléments nutritifs et toxique aux espèces qui y vivent. Dans ces conditions, l’estuaire de la rivière Matete riche en polluants chimiques constitue une barrière chimique des mouvements écologiques entre sa faune et celle de la rivière N’djili. D’où, la présence d’une seule espèce
d’Oreochromis niliticus et sa pauvreté en diversité biologique des poissons. Cependant, la rivière Matete est considérée comme un enclos et/ou un happa naturel dont sa faune évolue en confinement. La population kinoise al’ accès difficile à la consommation des poissons, c’est ainsi que les ressources halieutiques de cette rivière ‘sont sollicitées. Plus la fréquence de la consommation (d’exposition) est faible moins les effets sont observables sur la santé des consommateurs.
Mots clés : contribution, éléments traces métalliques, ecosysteme anthropisé, chaîne trophique, consommateurs, rivière Matete, kinshasa.