Dissertation présentée et soutenue pour l’obtention du grade de docteur en Sciences Economiques
Par
Joël MUNKENI MAFUKU TIER
Composition du jury
Président : Professeur Jean-Pierre BOSONGA BOFEKI LOUNGA
Secrétaire: Professeur André NYEMBWE MUSUNGAYI
Promoteur: Professeur François KABUYA KALALA
Co-promoteur: Professeur Léonard KABEYA TSHIKUKU
Membre effectif:
Professeur Claude SUMATA MOTUKULA
Membres suppléants : Professeur Emile NGOY KASONGO
Professeur Phocas PFUNGA PFUNGA
Année Académique 2022-2023
RESUME DE LA THESE DOCTORALE
Les politiques de développement pratiquées dans le monde au cours des années 1980 ont plus mis un accent particulier sur l’ajustement structurel afin de stabiliser l’économie et de relancer la croissance. Celles-ci ne se sont guère occupées de la lutte contre la pauvreté, considérée jusque-là comme la conséquence logique d’un ajustement structurel réussi.
Il s’en est suivi une aggravation de la pauvreté, des inégalités et des vulnérabilités des populations dans les pays en développement, dont la ROC. La pauvreté ainsi identifiée est censée véhiculer des méfaits incommensurables qui poussent les populations à mener une vie indigne d’un être humain. Au nombre de ces méfaits il y a lieu de citer la faim, le retard de croissance des enfants, l’exclusion scolaire des enfants, la forte mortalité des enfants, les maladies infectieuses ainsi que le manque d’accès à l’eau et à l’assainissement.
Pour y faire face en ROC en particulier, cette étude doctorale a choisi de placer la gestion budgétaire et la croissance au cœur du protocole de lutte contre la pauvreté en interrogeant la période allant de 1980 à 2020.
L’approche hypothético-déductive utilisée, à cet effet, a consisté à : (i) construire des tableaux ainsi que des graphiques portant sur l’évolution de variables retenues dans le cadre de cette étude pour en décrire le comportement en amont, (ii) expérimenter un modèle VAR normal combiné à un modèle VAR structurel pour tester les liens et le degré de dépendance qui existent entre la lutte contre la pauvreté et les variables qui sont censées l’expliquer, et (iii) aboutir à l’interprétation des résultats et à l’alignement des outils nécessaires à la convergence des politiques de lutte contre la pauvreté.
L’analyse a également fait recours à une approche normative, dans la phase de propositions des politiques économiques, afin de bien retracer la connexion des outils et la convergence de politiques. Ce paradigme de « connexion-convergence » a été introduit ici pour tenter d’apporter une solution durable au problème.
Les résultats issus du traitement des données montrent que la croissance économique et les dépenses publiques, dans une moindre mesure, constituent d’importants vecteurs de lutte contre la pauvreté à court et moyen terme. A long terme, l’apport de ces deux outils est beaucoup plus prépondérant sans toutefois parvenir à enrayer définitivement ce fléau.
On en vient donc à considérer que la mauvaise qualité de la croissance et la gestion budgétaire, réputée malsaine en ROC, seraient à la base de ces déconvenues. L’analyse s’est également penchée sur les limites du modèle utilisé en le jugeant plus technocratique que sociologique.
Pour ce faire, des voies de sortie permettant son amélioration dans le futur ont été présentées. Celles-ci ont choisi de mettre la méthode dialectique au centre du processus en vue de contourner les limites susmentionnées. Ce qui a permis de faire de recommandations et de dégager les perspectives d’avenir pour apporter une solution durable au problème.