Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l’obtention du grade de Docteur en Sciences Economiques
PANU KITENGE Ignace
Chef de Travaux et Diplômé d’Etudes Approfondies
Janvier 2023
Professeur KABEY A TSHIKUKU Léonard, Promoteur
Professeur MUSIBONO EYUL’ANKI Dieudonné, Co-Promoteur
Résumé:
La Gestion des déchets solides de ménages (DSM) est l’un des grands défis auxquels font face les dirigeants de toutes les villes du monde. Toutefois, le progrès est à observer dans les pays développés où les autorités locales sont confrontées à des flux de déchets considérables mais appliquent des systèmes de gestion respectant l’environnement et pouvant permettre un cadre de vie décent. Dans les pays en développement (PED), par contre, la gestion de ! »environnement est loin, de résoudre le rythme de production des déchets. La majorité des villes des pays en développement est caractérisée par une gestion insuffisante de déchets, entraînant les conséquences fâcheuses pour l’environnement.
La faiblesse de moyens financiers alloués à ce secteur laisse voir la nature d’assainissement des différentes villes de PED et surtout l’absence d’un plan de gestion approprié explique cette situation. La quantité journalière des DSM produite par la ville de Kinshasa, selon les strates, est petite, soit 3,6 Kg /hab./jour en 2015, comparativement à la moyenne des pays à faible revenu (voir Tablcau2.1).
Cependant, on assiste à l’existence des montagnes de déchets autour des places publiques et dans beaucoup de quartiers, surtout ceux à moyen et à bas standing. Ceci s’explique par improvisation de la nature de financement et d’assainissement accorder à la collecte de DSM par autorité en charge de la gestion de la ville de Kinshasa.
Les conséquences qui en découlent sont variées et concernent plusieurs secteurs notamment : environnement, économie, social, santé publique ….
Toutefois, le système de gestion des DSM actuel a montré ses limites d’organisation, des moyens financiers, matériels et humains, d’une part, et la vétusté des textes réglementaires qui pour la plupart datent de l’époque coloniale, d’autre part. Malgré l’initiation de plusieurs campagnes d’assainissement, la gestion des DSM laisse supposer un manque de planification préalable et un manque d’intérêt du pouvoir public.
C’est pourquoi, le paysage de la ville de Kinshasa présente une image d’une ville écologiquement et socialement insalubre. Les différentes guerres qu’a connu la RDC ces deux dernières décennies, l’afflux des populations de l’arrière-pays vers la capitale (Kinshasa) sans oublier un taux de croissance naturel élevé, ont par conséquent, modifié sa configuration géospéciale.
Le but de cette recherche est de contribuer à la recherche: i) d’un mode de financement et
de gestion des DSM qui puisse rattraper la vitesse à laquelle la production des DSM endommage environnement naturel et sanitaire de la ville de Kinshasa, ii) de la mise en place de l’une des solutions durables suite aux responsabilités collectives à l’ égard des coûts et charges de gestion de DSM, iii) de la vision d’une stratégie de gestion qui tient compte des spécificités du milieu en apport avec la réalité socio-économique de la population, la stratification voire la morphologie de a ville et les caractéristiques de DSM.
Aucun traitement technique aux DSM n’est actuellement envisagé dans la ville de Kinshasa. es DSM sont, en général. brûlés en plein air ou abandonnés dans les décharges sauvages ou jetés dans les caniveaux, cours d’eau, parcelles inoccupées et espaces verts de la ville par la population. Disons que cette étude accorde comme un préalable efficace à l’importance du mode de tri de DSM par le ménage avant d’atteindre les autres étapes de traitement des DSM.
De cette recherche, elle peut non seulement être appliquée pour améliorer la gestion des DSM dans d’autres villes de la RDC, mais, elle peut aussi servir de base à la conception d’autres approches méthodologiques pour la gestion durable des autres types de déchets.
Cette stratégie, une fois mise en place, permettra entre autres : la réduction de la pauvreté en milieu urbain; l’amélioration du cadre de vie de la population; la création d’emplois directs et par ricochet, la réduction du taux de chômage. Les actions envisagées entraîneront également la: -csponsabilisation accrue des populations et une meilleure organisation des communautés de base.