Des scientifiques et des experts venus de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) et de l’Université de Liège (Belgique) ainsi que des institutions sanitaires ont participé, vendredi, au Centre Elais de Kinshasa, à une matinée scientifique sur « l’apport du Laboratoire de biologie moléculaire de l’UNIKIN dans la surveillance de la résistance du plasmodium falciparum aux antipaludiques ».
Cette matinée scientifique a été organisée par le Laboratoire de biologie moléculaire de la faculté de médecine de l’UNIKIN, en collaboration avec l’Université de Liège et l’Académie de recherche et de l’enseignement supérieur (ARES/Belgique).
Le Pr Georges Mvumbi Lelo, chef de service de ce laboratoire, a présenté la carte de visite de celui-ci qui possède une solide expertise dans le diagnostic moléculaire de grandes endémies infectieuses mondiales : le paludisme, la VIH et la tuberculose.
Ce laboratoire, a-t-il dit, est une entité institutionnelle rattachée au département des sciences de base, disposant des chercheurs de qualité.
« Pendant 12 ans d’existence de cet outil, trois ouvrages et 76 articles ont été rédigés ainsi que l’organisation de différentes rencontres scientifiques et la contribution dans la lutte contre la COVID-19, en procédant au contrôle de qualité et de validation du vaccin « Astrazeneca » », a poursuivi le Pr Mvumbi Lelo.
Le Pr Marie-Pierre Hayette de l’Université de Liège de Belgique, qui est en contact avec l’UNIKIN depuis 2009, a évoqué, de son côté, la collaboration entre son alma mater et le laboratoire de biologie moléculaire de l’UNIKIN. Ce rapport de coopération, a-t-il renseigné, se traduit par la formation à l’université de Liège de plusieurs agrégés de l’enseignement supérieur en médecine, des doctorants et autres apprenants.
Elle a aussi présenté des perspectives de recherche, en termes de collaboration avec l’ARES, pour soutenir notamment des projets de thèse, organiser sur place en RDC des formations en mycologie médicale et d’autres domaines de microbiologie.
Restitution des résultats de recherche sur le paludisme
Par ailleurs, les professeurs Dieudonné Mvumbi et Nadine Kayiba Kalenda de l’UNIKIN ont présenté leurs résultats de recherche sur le paludisme en RDC, 2ème pays au monde en termes de décès élevé en paludisme et de prévalence.
Ils ont souligné la nécessité de renforcer les mécanismes de surveillance et de résistance aux antipaludiques.
Le nouvel agrégé de l’enseignement supérieur en médecine, Dr Doudou Yodi a, à cette occasion, présenté les résultats de sa thèse d’agrégation en médecine soutenue jeudi 19 mai 2022 sous la direction des professeurs Hayette de l’Université de Liège et Mvumbi Lelo de l’UNIKIN.
Cette thèse a porté sur « Recherche des marqueurs moléculaires de résistance de plasmodium falciparum aux antipaludiques dans le ciblage de la surveillance de l’efficacité thérapeutique en RDC ».
Des participants venus aussi des universités de la RDC et du monde ainsi que des organismes internationaux notamment l’OMS, ont soulevé dans les échanges, la nécessité de créer un réseau international de biologie moléculaire pour comprendre des universités du monde.
Ils ont demandé aux responsables du laboratoire de biologie moléculaire de la faculté de médecine de l’UNIKIN d’étendre ses services dans d’autres facultés de médecine du pays.
ACP