Le professeur Raphaël Tshimanga, Directeur général du Centre de recherche en ressources en eau du bassin du Congo (CRREBaC) et Directeur de l’Ecole régionale de l’eau, a alerté les autorités congolaises, ce lundi 8 avril 2024, sur des possibles inondations en République Démocratique du Congo (RDC).
Au cours de son intervention à la deuxième journée de la 11e édition de la Semaine des Sciences et Technologies, Raphaël Tshimanga a fait savoir que les inondations qui ont frappé plusieurs provinces de la RDC, avec un lourd bilan de plus de 300 personnes tuées et des dégâts économiques et matériels considérables, peuvent resurgir. Il intervenait sur le sous-thème : « Comment le changement climatique touche nos communautés en Afrique et en Europe : un dialogue scientifique et citoyen pour de solutions locales et globales ».
« Nous avons évoqué des questions sur le changement climatique dans le bassin du Congo. Le bassin du Congo regorge des ressources importantes pour la transition énergétique mais qui est aussi vulnérable aux effets du changement climatique. Nous venons de voir cela avec les récentes inondations observées en décembre 2023, mais qui peuvent aussi surgir en novembre 2024 et décembre 2024. Ces mêmes inondations qui ont causé des dégâts économiques énormes et des pertes en vies humaines. », a-t-il déclaré.
D’après Raphaël Tshimanga, les effets qui ont été à la base des inondations en RDC sont d’origine climatique mais aussi anthropique suite notamment à la déforestation.
« Nous avons remarqué que ce sont des phénomènes qui ont pour origine le changement climatique puisque nous avons remarqué que les inondations qui s’observent actuellement ont un cycle d’occurrence très court. Ce qui fait penser au phénomène du changement climatique mais il y a aussi des effets d’activités anthropiques notamment la déforestation, qui aggrave le phénomène des inondations. Il est important que nous puissions nous investir pour mettre en place un plan de gestion intégré d’inondations afin de pouvoir prévenir d’autres catastrophes naturelles mais aussi de protéger les investissements. » a déclaré le professeur Raphaël Tshimanga.
La journée du lundi 8 avril 2024 était spécialement dédiée aux conférences.
Hormis le professeur Raphaël Tshimanga, on a noté également la participation du professeur Haddy Mbuyi Katshia Katshia, vice-doyen de la faculté de la polytechnique chargé de l’enseignement.
Un autre panel était dédié aux femmes dans les STEM, avec comme oratrice, Madame Gisèle Makengo, professeure à l’université de Kinshasa. Elle a encouragé les filles à aimer et s’intéresser aux sciences.
Pour rappel, cette 11e édition de la Semaine de la science vise à encourager les femmes à s’approprier des sciences mais également les technologies.
D’après Raïssa Malu, le but de la Semaine des sciences est de promouvoir les sciences et le technologiques mais également d’encourager les femmes à se lancer dans le domaine technique et scientifique.
« Lorsqu’on a fait la dixième édition, on voulait presque arrêter mais chaque année c’est une autre génération. Si on arrête, on va faire manquer une opportunité aux générations futures de pouvoir participer à cette activité. C’est pour ces jeunes, pour ces filles que l’on fait la Semaine des sciences et technologies. Maintenant, nous sommes en train de travailler pour passer le flambeau à d’autres jeunes dans les différentes provinces de la RDC. », a déclaré Madame Raïssa Malu.
Cet événement se positionne comme un pont entre les diverses communautés scientifiques, encourageant ainsi un dialogue fertile pour aborder et résoudre les défis globaux à travers le prisme de la science.
Cette année, l’accent est mis de manière significative sur le dynamisme et l’impact de ce réseau de catalyseurs, ces jeunes passionnés répartis à travers le pays, dont l’engagement et les initiatives locales incarnent la contribution vibrante de l’Afrique à la science et à l’innovation mondiale.
L’impact de la SST-11 depuis sa première édition en 2014 est remarquable avec une augmentation constante de la participation et de l’engagement.
À travers un programme riche et varié, cet événement a déjà accueilli près de 78.000 visiteurs, formé 450 élèves animateurs et organisé plus de 200 ateliers scientifiques interactifs, témoignant ainsi de son engagement envers la diffusion de la science et de la technologie.
Les activités de la journée du mardi 9 avril 2024 se tiendront cette fois-ci à l’Institut de la Gombe de 8 heures à 15 heures et l’entrée est gratuite.
Mitterrand MASAMUNA / Zoom Eco