Le chef de travaux Jackson Kambale Kikandau de la faculté de médecine de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) a soutenu jeudi, dans la salle des promotions Mgr Luc Gillon, une thèse de doctorat intitulée « Evaluation des marqueurs toxiques nutritionnels et biochimiques impliqués dans la pathogénie de Konzo ».
Cette dissertation vise à déterminer quelques biomarqueurs impliqués dans la pathologie de Konzo afin de contribuer à sa compréhension.
D’après les recherches menées par l’impétrant dans le territoire de Kahemba, en province du Kwango, une alimentation monotone à base de manioc mal détoxifié, en l’absence des acides aminés soufrés, expose à la survenue de Konzo à cause de l’insuffisance de la détoxication enzymatique du cyanure.
Le manioc mal traité dans les conditions d’insécurité alimentaire produit également du cyanure dans le corps humain, a-t-il affirmé.
Les résultats de cette recherche affirment la nécessité d’éliminer les composés cyanogéniques du manioc afin d’améliorer la détoxication avant sa consommation.
Le Konzo est une maladie toxico-nutritionnelle associée à la consommation des produits de manioc amer mal détoxifié.
Il affecte les enfants à partir de trois ans, les femmes en âge de procréer, tandis que l’élucidation de sa physiopathogénie est incomplète faute des biomarqueurs fiables.
Cette thèse a valu à son auteur le grade de Docteur en science, lui décerné au nom du recteur de l’UNIKIN, par le secrétaire général chargé de la recherche, le Pr Antoine Tshimpi.
Les professeurs Dieudonné Mumba Ngoyi, Georges Mvumbi Lelo et Désiré Tshala Katumba ont été respectivement promoteur et co promoteurs de cette thèse.