Thèse de doctorat soutenue publiquement en vue de l’obtention du grade de Docteur en sciences agronomiques
Par
Michel MBUMBA BANDI
Membres du jury : Messieurs les Professeurs
Charles KINKELA SUNDA SAVY : Président, Université de Kinshasa
Jules ALONI KOMANDA : Secrétaire, Université de Kinshasa
Martin BITIJULA MAHIMBA : Promoteur, Université de Kinshasa
Damase KHASA PHAMBU : Co-promoteur, Université Laval
Mylor NGOY SHUTCHA : Membre effectif, Université de Lubumbashi
Paul MAFUKA MBE MPIE : Membre suppléant, Université de Kinshasa
Joseph KA TANGA KABALEVI: Membre suppléant, Université de Kinshasa
Février 2023
Résumé
Face aux pressions anthropiques sur les aires protégées, l’agroforesterie constitue un modèle agroécologique et socioéconomique prometteur pour relever les défis liés à la gestion durable des terres.
L’objectif global de cette thèse doctorale était d’étudier les aspects économiques, environnementaux et sociaux au sein des fermes agroforestières locales dans le contexte de leur contribution à la gestion durable des ressources naturelles de la Réserve de Biosphère de Luki (RBL). Quatre objectifs spécifiques ont été assignés : (i) analyser les réponses des paysans vivant de la contrée de la RBL sur les opportunités et les défis de l’agroforesterie, (ii) effectuer l’analyse technico-économique des fermes agroforestières, (iii) évaluer la durabilité de ces fermes et (iv) analyser les déterminants de l’adoption des pratiques agroforestières.
La méthode statistique par échantillonnage probabiliste a permis de collecter les données sur la base de l’enquête auprès des paysans, complétée par les entretiens, les observations et la technique documentaire. Les données ont été analysées à l’aide des logiciels EVIEWS, R et SPSS.
Le premier résultat montre que les paysans de la contrée de la RBL ont des savoirs endogènes sur les opportunités et les contraintes de l’agroforesterie. Le deuxième révèle que les résultats nets d’exploitation sont positifs pour toutes les fermes agroforestières enquêtées mais quatre fermes modèles seulement ont été jugées économiquement viables. Le troisième résultat indique que les 58 fermes étudiées ont présenté des bons scores sur l’échelle de durabilité agroécologique mais de très faibles scores sur les échelles socio-territoriale et économique. Dès lors, elles ne sont pas gérées durablement et ainsi ne contribuent pas à la gestion durable de la RBL. Le quatrième résultat révèle que six facteurs déterminent l’adoption de l’agroforesterie à Luki, à savoir l’âge, le statut matrimonial, le niveau d’instruction, l’activité principale, le mode de tenure des terres et l’appartenance à une association locale
L’ensemble de ces résultats peut contribuer à la promotion de l’agroforesterie comme l’une des stratégies clés de la gestion durable de la RBL.
Mots-clés : Durabilité, agroforesterie, adoption, Réserve de Biosphère de Luki, RDC