LE CONTEXTE HISTORIQUE, LA VISION, LA MISSION, LES BUTS ET LES VALEURS DE L’UNIVERSITE DE KINSHASA
Présentation de l’Université de Kinshasa
L’histoire de l’Université de Kinshasa commence en 1924 avec la création, par l’Université Catholique de Louvain, d’une association médicale qui devait s’occuper de la santé et de l’éducation au Congo. De cette initiative résulta la création, par des professeurs de cette Université, de la Fondation Médicale de l’Université de Louvain au Congo (FOMULAC), et plus tard en 1927, du premier établissement de santé construit à Kisantu dans le Bas-Congo où eut lieu le premier cours de formation des infirmiers au Congo.
En 1932, l’Université de Louvain créa, dans le même site, une section d’agronomie, à laquelle s’ajoutèrent une section des sciences administratives et commerciales en 1936, et une section d’assistants médicaux en 1937.
En 1947, ces trois sections furent regroupées sous l’appellation de « Centre Universitaire Congolais de Lovanium », qui fut transféré du site de Kisantu à celui de Kimwenza, et qui devint l’Université Lovanium en 1952, plus tard l’Université de Kinshasa sur le site actuel du Mont Amba, d’une superficie de 400 hectares.
La première année académique de cette nouvelle université avait été inaugurée en 1954 avec des candidatures en sciences naturelles, en sciences sociales et administratives, en sciences pédagogiques, et en sciences agronomiques. Vint enfin la création des cliniques universitaires en 1957, qui organisèrent le premier doctorat en médecine.
Le réacteur nucléaire TRIGA (Tranning, Research, Isotope Production Generated in Africa) avait été installé dans la nouvelle université en 1957 pour l’analyse des spécimens biologiques d’animaux, de plantes, de semences, des systèmes chimiques.
A cause de ses imposantes infrastructures, de l’excellence de ses programmes, du niveau et de l’envergure de ses activités de recherche, ainsi que de la qualité de son accueil, la nouvelle université était, dès sa création, la plus importante et la plus célèbre institution d’enseignement universitaire en Afrique Centrale et dans toute l’Afrique sub-saharienne. C’est à ce titre qu’elle avait accueilli certaines célébrités politiques africaines, comme le colonel Mengistu Hailé Mariam (futur président de l’Ethiopie), le Camerounais Nzo Ekangaki (futur Secrétaire Général de l’OUA), l’Egyptien Mahmoud Riad (futur Secrétaire Général de la Ligue Arabe), et des conférenciers de renom comme Albert Einstein, Igor Prigogine, Haroun Tarzieff, Yves Cousteau, et Cheik AntaDiop.
Nationalisée en 1971, l’Université Lovanium était devenue l’un des campus de l’Université Nationale du Zaïre (UNAZA). Elle a recouvré une partie de son autonomie en 1981, devenant « Université de Kinshasa ». Cette nationalisation a auguré la déchéance de l’Université de Kinshasa, caractérisée par une dégradation progressive de son patrimoine, un désengagement graduel de l’Etat qui ne parvenait plus à subventionner l’Université, et une détérioration des conditions de travail aussi bien des étudiants, des enseignants, des chercheurs que du personnel administratif.
L’année académique 2004-2005 compte un effectif de 23.250 étudiants répartis dans dix facultés (1. Agronomie, 2. Droit, 3. Economie et gestion, 4. Lettres et sciences humaines, 5. Médecine, 6. Pharmacie, 7. Polytechnique, 8. Sciences, 9. Sciences sociales, administratives et politiques, et 10. Psychologie et sciences de l’éducation). Le corps académique et scientifique est composé de 508 professeurs ordinaires, professeurs, et professeurs associés ; le corps scientifique de 700 chefs de travaux, assistants et chargés de pratique professionnelle ; le personnel administratif, technique et ouvrier, de 2.800 agents.
La vision de l’Université de Kinshasa
L’Université de Kinshasa entend se maintenir dans la ligne d’excellence tracée par ses fondateurs. Elle s’engage à offrir un enseignement et une formation guidés par la créativité, l’innovation et l’excellence.
La mission et les valeurs de l’Université de Kinshasa
La mission de l’Université de Kinshasa
La mission de l’Université de Kinshasa vise à faire de l’étudiant et de la contribution de cet étudiant au développement économique et social de son pays, le centre de toutes ses activités de formation, de recherche, et de développement de la communauté
Cette mission consiste à :
- Donner une formation globale de haut niveau aux jeunes et aux adultes admis à l’Université, leur permettant de s’adapter à la société et de participer à son évolution, et une formation spécifique adaptée aux contingences de leur orientation ;
- Répondre aux besoins d’accueil et d’encadrement des étudiants ;
- Faire de l’Université une institution de recherche misant sur l’excellence de ses fonctions académiques et professionnelles ;
- Favoriser la contribution de l’Université au développement de la région de Kinshasa en particulier, et de la République Démocratique du Congo en général ;
- Favoriser la création des conditions d’acquisition d’épanouissement des valeurs républicaines et du respect du patrimoine collectif.
Les valeurs de l’Université de Kinshasa
L’Université de Kinshasa entend réaliser sa mission en souscrivant aux valeurs fondamentales :
- d’accessibilité, en pratiquant une politique d’accès à ses programmes à tous ceux qui désirent poursuivre des études universitaires, tout en conservant des critères rigoureux d’admission ;
- d’enseignement de qualité, en offrant des programmes de formation pertinents et stimulants qui sont en phase avec les transformations sociales et technologiques dans le monde, afin que les diplômés puissent s’insérer adéquatement dans la société et y jouer un rôle de premier plan ;
- de compétence du personnel, en favorisant un environnement stimulant pour l’enseignement, la recherche et la création, afin de recruter et de retenir un personnel hautement compétent dans toutes ses activités ;
- d’excellence en recherche, développement et création, en soutenant l’excellence tant dans les domaines traditionnels que dans les domaines émergeants ;
- de liberté universitaire, en sauvegardant et en protégeant le principe de liberté universitaire et d’autonomie intellectuelle, et en procurant des occasions pour stimuler la pensée critique ;
- d’imputabilité et de transparence, en mettant en place des pratiques de gestion transparente et responsable afin d’assurer la qualité des programmes d’enseignement et de recherche, ainsi que la compétence de son personnel ;
- d’équité, en privilégiant l’équité dans la conduite des affaires universitaires et en matière de cotation du personnel ;
- et d’ouverture sur le monde, en s’ouvrant sur le monde, notamment par l’accueil des étudiants internationaux, par des programmes de mobilité étudiante et des programmes d’échange pour le personnel enseignant.